« Ce que l’air est aux ailes des oiseaux, la vie toute pénétrante l’est pour les ailes de l’âme. »
Pir Zia – Le langage de l’oiseau
On pourrait aussi paraphraser le vieux dicton et dire « qui peut le plus, pourrait le moins » !
Bien sûr, notre propos ne concerne pas la quantité mais l’idée est de privilégier la qualité au détriment de l’excès. Alors que nous consommons de plus en plus poussés par le mercantilisme et le marketing ambiant offensif voire quasi agressif, « less is more » pourrait devenir une meilleure manière de vivre.
Par les temps qui courent, la conscience de la finitude de notre planète se fait urgente et au-delà même de la catastrophe annoncée du réchauffement climatique, il serait bon d’écouter les spécialistes qui nous parlent de « la décroissance » comme du seul futur raisonnable pour l’humanité.
C’est donc un état d’esprit à trouver ou à retrouver, celui de vouloir moins, d’en faire moins (déjà évoqué dans d’autres newsletters), de produire moins et bien évidemment de consommer moins.
Serions-nous plus malheureux ? Sûrement si l’on se réfère au matraquage publicitaire à propos de tout !
Mais certainement NON, si seulement nous prenions un petit peu de recul et de distance par rapport à tout cela.
Le yoga peut nous aider et si nous voulons revenir à l’essentiel, il est temps de se poser et de regarder en soi-même.
La posture yogique ne se fait pas en force ou en excès. Justement tout le bénéfice est dans le bon dosage comme pour la bonne cuisine qui souffrirait d’un excès de sel ou de condiments.
La pratique juste du yoga nous évite les crispations musculaires inutiles et même bloquantes.
Pour bien faire et justement défaire les tensions, il ne faut pas en créer d’autres !
Pour cela présence à soi et conscience sont nécessaires pour mettre en action les chaînes musculaires afin de répartir les efforts et ainsi éviter de « sur tendre » ou « sur solliciter » une partie du corps.
Nous activons « un peu » (less) l’ensemble de nos muscles pour plus (more) d’effets. So less is more !
C’est donc un état d’esprit, une philosophie, une sorte d’ Hakuna Matata comme le chanteraient Timon et Pumba dans le merveilleux film Le Roi Lion !
C’est si important d’écouter ses sensations, de mettre en veilleuse le mental pour « simplement » dialoguer avec son corps-esprit. Au début, ce n’est pas très simple, surtout pour les plus intellectuels, mais avec la pratique et un peu de constance, cela vient !
Notre prochain Atelier du 7 décembre va se concentrer sur cette dimension et faire un leitmotiv d’une pratique « less is more » et ainsi nous rappeler que la posture est l’aboutissement d’une suite de sensations d’étirements à partir d’appuis et non pas de déploiement de force, de crispations et de tensions.
La sensation de fluidité est comme une boussole, le mouvement et la posture justes doivent « couler de source » au sens propre comme au figuré, car n’oublions pas que notre corps-esprit est matière qui circule animée par le souffle, notre essence fluide !
Nous allons avancer avec une approche minimaliste, par petites touches pour apprendre à doser, à trouver l’effort juste.
C’est la compréhension d’un des Sutras les plus important de Patanjali* :
“Sthira Sukham Asanam”: la posture de yoga est à la fois ferme et confortable.
Ce célèbre aphorisme nous propose de trouver l’équilibre juste entre l’effort nécessaire à la réalisation d’une posture et le confort du corps-esprit qui permet de gouter et améliorer la posture sans la rigidifier !
*Patanjali (2ème siècle av JC) : Patañjali est considéré comme le premier codificateur du yoga. Les Yoga sūtra de Patanjali forment un recueil de 195 sutras, phrases brèves. Ces textes sont la base du système philosophique appelé yoga de Patañjali
PS : pour mieux comprendre l’esprit de cet Atelier qui est en fait une masterclass, je vous invite à regarder sur ce site la méthode que je développe : Infinity Yoga
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Amrita